Récifs artificiels – Artificial reefs

•31 mars 2023 • Laissez un commentaire

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Les récifs coralliens sont des structures complexes qui ont mis des centaines d’années à grandir et à se développer pour former les jolis environnements marins que nous admirons dans les mers tropicales. Fragiles ces écosystèmes sont rapidement détruits par les variations de température, les tempêtes, la pollution et les activités côtières. Le constat établi, les récifs détruits, en mauvais état, ou en régression, des initiatives ont vu le jour pour les protéger et pour les restaurer. C’est avec enthousiasme que j’ai découvert ces premières expérimentations pour faire grandir du corail. J’avais toujours lu et entendu que la croissance du corail était très lente, moins de quelques centimètres par an et la perspective d’avoir des techniques pour l’aider à se rétablir me plaisait. Les récifs sont nécessaires pour protéger les cotes des assauts de la mer, sont le lieu de reproduction de nombreux poissons et ils sont un terrain de jeu agréable pour les plongeurs. De nombreuses raisons, y compris économiques, plaident pour leur protection et leur restauration.

A la suite de ces premières expériences, partout dans le monde, de nombreuses initiatives ont pris forme pour restaurer les récifs ou pour créer des récifs artificiels. Parfois avec bonheur, parfois avec beaucoup moins de succès. Et petit à petit mon enthousiasme pour les récifs artificiels s’est réduit. Dans de nombreux endroits, parfois parmi les plus belles régions sous-marines du monde, j’ai vu des récifs abimés par des catastrophes naturelles ou par l’activité humaine. Et des récifs artificiels ont été construits dans l’espoir de réparer ces écosystèmes. Mes critiques portent sur le choix des matériaux. Chacun a en tête une image d’épave couverte de gorgones, éponges et de vie. Sur ce principe, des pneus, des bateaux en fibres plastiques ou des objets du quotidien sont expédiés au fond de l’eau pour servir de support au corail. Avec de nombreux échecs car le corail ne semblent pas apprécier toutes ces matières. Une autre critique portera sur les sites choisis pour ces récifs artificiels. Les coraux ont besoin d’un socle dur, de lumière, de température et salinité contrôlées. Placer des supports sur des sites qui ne remplissent pas ces conditions, qui sont corrompus par une pollution élevée ou par une sédimentation importante ne permettra pas au corail de coloniser ces structures. Une autre critique, plus subjective, concerne l’harmonie du paysage sous-marin. Les structures immergées ne sont pas toujours esthétiques, elles dénotent dans l’environnement sous-marins, elles ne trouvent pas leur place dans les formes naturelles des récifs. Et encore, les récifs sont des ensembles équilibrés composés de corail, d’algues, d’éponges et autres espèces marines. Reproduire ces équilibres est compliqué et ces équilibres sont nécessaires pour maintenir la biodiversité mais aussi la robustesse du récif.

De nombreux volontaires s’investissent pour créer des récifs artificiels et pour les entretenir. Ces initiatives nous alertent peut-être sur la nécessité de préserver les coraux. Ces expériences permettent peut-être de mieux comprendre les mécanismes complexes qui font vivre les récifs. Malgré mes critiques, il y a peut-être quelque chose de positif dans ces restaurations mais nous n’arrivons pas à faire aussi bien que la nature. Arrêtons de vouloir gérer le monde naturel et arrêtons de détruire pour tenter de reconstruire.

 ***************************************************************************************************************Coral reefs are complex structures that have hundreds of years to grow and develop into the beautiful marine environments that we admire in tropical seas. Fragile these ecosystems are rapidly destroyed by temperature variations, storms, pollution and coastal activities. The written finding, the destroyed reefs in poor condition, or declining, initiatives have emerged to protect and restore them. It is with enthusiasm that I discovered these early experiments to grow coral. I had always heard and read that coral growth was very slow, less than a few centimeters per year and the prospect of techniques to help recover liked. The reefs are necessary to protect the odds from the assaults of the sea, are the breeding ground for many fish and they are a nice playground for divers. Many reasons, including economic, plead for their protection and restoration.

Following these early experiences around the world, many initiatives have taken shape to restore the reefs or to create artificial reefs. Sometimes happily, sometimes with much less success. And little by little my enthusiasm for artificial reefs has been reduced. In many places, some of the most beautiful underwater areas of the world, I have seen reefs damaged by natural disasters or human activity. And artificial reefs have been built in the hope of repairing these ecosystems. My criticisms relate to the choice of materials. Everyone has in mind an image of wreck covered with sea fans, sponges and life. On this principle, tires, boats, plastic fibers or everyday items are shipped to the bottom of the water to serve as coral support. With many failures because coral does not seem to appreciate these new materials. Another critical focus on the sites chosen for these artificial reefs. Corals need a hard base, light, temperature and salinity controlled. Place materials on sites that do not meet these requirements, which are corrupted by high pollution or high sedimentation will not allow the coral to colonize these structures. Another criticism, more subjective, concerns the harmony of underwater landscape. Underwater structures are not always aesthetic, they indicate in the underwater environment, they do not find their place in the natural forms of the reefs. And again, reefs are balanced sets composed of coral, algae, sponges and other marine species. Reproducing these balances is complicated and these balances are necessary to maintain biodiversity but also the robustness of the reef.

Many volunteers are involved in creating artificial reefs and maintaining them. These initiatives may alert us to the need to preserve corals. These experiments may provide a better understanding of the complex mechanisms that sustain reefs. Despite my criticisms, there may be something positive about these restorations but we can’t do as well as nature. Let’s stop trying to manage the natural world and stop destroying and try to rebuild.

OMAN: Mascate et Daymaniyat

•30 novembre 2022 • Laissez un commentaire

Livres/Books

  • Rod SALM and Robert BALDWIN, « Snorkelling and diving in Oman », Motivate publishing, 1991.
  • John RANDALL, « Coastal fishes of Oman », University of Hawaii Press, 1995

Films/Movies

  • Francis LEGUEN, « Carnets de plongée – L’oasis de Sinbad », Volume 2, MK2 Editions

Centre de plongée/Dive centers

Mola Mola diving center

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Les îles Daymaniyat, un ensemble de 9 îles d’une superficie totale de 100 hectares forment une parallèle à la côte omanaise, à environ 18km au large de Al Seeb. Ces îles ont reçu le label « Réserve naturelle » dans les années 80 et leur protection est assurée au quotidien par une équipe de gestionnaires de l’environnement.

Pour plonger dans cette zone, le bateau de croisière permet d’éviter les 40 à 60 minutes de navigation des bateaux à la journée, qui restent une option appréciable lorsque les croisiéristes sont complets.

Sur les îles, différents profils de plongée sont accessibles aux plongeurs: des hauts-fonds qui culminent à 6 mètres sous la surface, des baies abritées, des rochers qui affleurent la surface, des sites en pente douce de faible profondeur, des tombants qui nous mènent à 30-35 mètres, des sites indiqués pour la plongée dérivante et d’autres où il faut revenir au bateau.

Sur certains sites, la géologie terrestre tortueuse se prolonge sous la surface, avec des rochers déchirés, retournés, percés qui restent relativement nus, ou colonisés par des coquillages ou du corail. Sur d’autres sites, on trouve une grande concentration de coraux mous et d’alcyonaires. Cette composition de coraux mous et d’alcyonaires est particulièrement colorée et jolie sur le site de Tito’s run, un site positionné entre deux îles et peu profond, en moyenne une quinzaine de mètres. Par ailleurs, ce récif qui se suffit à lui-même est riche en poissons: chirurgiens, poissons-anges, murènes, diodons, nudibranches.

Comme pour toutes nos plongées à Oman, les sites des Daymaniyat apportent leur lot de surprises, parfois quelques seiches-pharaons en période de reproduction, quelques raies de passage, comme les mobulas, des requins zébres et même le requin-baleine. Rascasses et murènes sont également très présentes sur tous les sites.

En surface, les îles arides et protégées servent de site de reproduction aux oiseaux et aux quelques tortues marines qu’on peut observer sous l’eau le reste de temps.

La visibilité changeante cache parfois les pélagiques de passage mais elle n’empêche pas de profiter des nombreuses espèces de poissons et autres animaux marins qui vivent à proximité des récifs. Une agréable découverte.

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The Daymaniyat Islands, a set of 9 islands with a total area of ​​100 hectares form a parallel to the Omani coast, about 18km off Al Seeb. These islands received the « Nature Reserve » label in the 1980s and their protection is ensured on a daily basis by a team of environmental managers.

To dive in this area, the liveaboard allows you to avoid the 40 to 60 minutes of navigation of day boats, which remains a valuable option when cruise boats are full.

On the islands, different dive profiles are accessible to divers: seamounts that culminate at 6 meters below the surface, sheltered bays, rocks that are flush with the surface, gently sloping shallow sites, drop-offs that give us lead to 30-35 meters, sites indicated for drift diving and others where you have to return to the boat.

At some sites, the tortuous land geology extends below the surface, with rocks torn, upturned, pierced that remain relatively bare, or colonized by shells or coral. On other sites, there is a large concentration of soft corals and alcyonarians. This composition of soft corals and alcyonaires is particularly colorful and pretty on the site of Tito’s run, a site positioned between two islands and shallow, on average about fifteen meters. Moreover, this self-sufficient reef is rich in fish: surgeonfish, angelfish, moray eels, diodons, nudibranchs.

As with all our dives in Oman, the Daymaniyat sites bring their share of surprises, sometimes a few pharaoh cuttlefish in the breeding season, a few passing rays, such as mobulas, zebra sharks and even the whale shark. Lionfish and moray eels are also very present on all the sites.

On the surface, the arid and protected islands serve as a breeding site for birds and the few sea turtles that can be observed underwater the rest of the time.

The changing visibility sometimes hides passing pelagics but it does not prevent you from enjoying the many species of fish and other marine animals that live near the reefs. A pleasant discovery.

OMAN: Requins et raies

•26 novembre 2022 • Laissez un commentaire

Livres/Books

  • Rod SALM and Robert BALDWIN, « Snorkelling and diving in Oman », Motivate publishing, 1991.
  • John RANDALL, « Coastal fishes of Oman », University of Hawaii Press, 1995

Films/Movies

  • Francis LEGUEN, « Carnets de plongée – L’oasis de Sinbad », Volume 2, MK2 Editions

Centre de plongée/Dive center

ABT divers

Mola mola diving center

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Selon le catalogue Fishbase, dans les eaux omanaises on peut rencontrer 80 espèces différentes de la famille des élasmobranches qui regroupent les raies et les requins.

Parmi les plus courants, les raies pastenagues à points bleus qui fréquentent les récifs coraliens, les raies pastenagues marbrées dans les zones sableuses, une raie torpie, le requin zébre à proximité des récifs.

Lorsque la visibilité permet l’observation dans le bleu, des raies mobulas et des raies aigles, est régulière.

Occasionnellement, le requin-baleine, la raie manta ou le requin guitare transitent par les sites de plongée.

Oman n’est pas à proprement parler une destination « Requins » où on rencontre des bancs de marteaux ou des raies manta à chaque plongée. Toutefois, par la diversité des espèces et leur présence à proximité des récifs, la destination permet de croiser le chemin de spécimens qui ne sont pas présents dans les lieux connus et reconnus pour plonger avec les requins.

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According to the Fishbase catalogue, in Omani waters you can encounter 80 different species of the elasmobranch family which includes rays and sharks.

Among the most common, the blue-spotted stingrays that frequent coral reefs, the marbled stingrays in sandy areas, a torpie ray, the zebra shark near the reefs.

When visibility allows observation in the blue, mobula rays and eagle rays, are regular.

Occasionally whale shark, manta ray or guitar shark pass through the dive sites.

Oman is not strictly speaking a « Shark » destination where we encounter schools of hammerheads or manta rays on each dive. However, due to the diversity of species and their presence near the reefs, the destination makes it possible to cross paths with specimens that are not present in places known and recognized for diving with sharks.

OMAN: Murènes en pagaille – Morays everywhere

•25 novembre 2022 • Laissez un commentaire

Livres/Books

  • Rod SALM and Robert BALDWIN, « Snorkelling and diving in Oman », Motivate publishing, 1991.
  • John RANDALL, « Coastal fishes of Oman », University of Hawaii Press, 1995

Films/Movies

  • Francis LEGUEN, « Carnets de plongée – L’oasis de Sinbad », Volume 2, MK2 Editions

Centre de plongée/Dive Center

ABT divers

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Année après année, notre intérêt pour la faune marine a sensiblement évolué. Après nous être extasiés devant les poissons facile à reconnaître: murènes, mérous, barracudas,.., après avoir couru les océans à la recherche des raies et des requins, nous cherchons avidement les poissons rares, les poissons endémiques ou encore les nudibranches.

Sur les bateaux de plongée, la satisfaction des nouveaux plongeurs est souvent comblée par un dauphin en surface, une tortue de passage ou encore par la rencontre d’une murène, surtout si elle est grosse.

A Oman, les amateurs de murènes sont comblés. Il y en a partout, elles peuvent être très grosses et elles sont assez variées. Parmi les murènes les plus emblématiques de la région, il y a la murène-dragon (Enchelycone pardalis), la murène à bouche jaune (Gymnothorax nudivomer), la murène à points noir (Gymnothorax favagineus) et encore bien d’autres, sans oublier les anguilles. Par endroit, si nombreuses qu’elles partagent le même habitat.

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Year after year, our interest in marine fauna has evolved significantly. After being ecstatic in front of the easy to recognize fish: moray eels, groupers, barracudas,.., after having scoured the oceans in search of rays and sharks, we are eagerly looking for rare fish, endemic fish or even nudibranchs.

On dive boats, the satisfaction of new divers is often filled by a dolphin on the surface, a passing turtle or even by the encounter with a moray eel, especially if it is large.

In Oman, moray eel lovers are delighted. They are everywhere, they can be very large and they are quite varied. Among the most emblematic moray eels in the region are the dragon moray eel (Enchelycone pardalis), the yellowmouth moray eel (Gymnothorax nudivomer), the black-spotted moray eel (Gymnothorax favagineus) and many more, without forgetting eels. In places, so numerous that they share the same habitat.

OMAN : Plongée de nuit sur le Chinese Wreck – Night dive on Chinese Wreck

•24 novembre 2022 • Laissez un commentaire

Livres/Books

  • Rod SALM and Robert BALDWIN, « Snorkelling and diving in Oman », Motivate publishing, 1991.
  • John RANDALL, « Coastal fishes of Oman », University of Hawaii Press, 1995

Films/Movies

  • Francis LEGUEN, « Carnets de plongée – L’oasis de Sinbad », Volume 2, MK2 Editions

Centre de plongée/Dive center

Arabian Beach Tourism

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Durant ces quelques jours à Mirbat, nous avons eu la possibilité de réaliser quelques plongées de nuit qui suivent toujours le même protocole. Avant le coucher du soleil, nous nous équipons au centre, ensuite, par voiture nous gagnons la plage la plus proche de l’épave « Bateau chinois ». Ce site nous est familier, puisqu’en journée, il fiat régulièrement partie des plongées réalisées au départ du bateau.

Arrivés à la plage, nous terminons notre équipement, briefing et consignes pour la plongée de nuit, vérification du matériel et des lampes, en profitant du coucher de soleil. Du bord, il faut palmer une dizaine de minutes, en longeant une forêt de kelps pour atteindre l’épave. Dans ces algues, des rascasses, des poulpes, des crevettes, des crabes, bien dissimulés durant la journée, font leur apparition. Sur le fond sableux, des soles et des petites raies sont à la recherche de nourriture.

Sur l’épave immergée dans le noir, l’ambiance est très différente de celle de la journée. Les teintes rouilles virent au vert. Les poissons demoiselles et les poissons hachettes toujours en mouvement sous le soleil, ont disparu de la colonne d’eau. Quelques crabes décorateurs, des nudibranches et des lièvres de mer ont pris possession des lieux, la nuit est leur domaine. Les murènes se sont mises en chasse alors que les poissons perroquets construisent leur bulle protectrice

Après 60 minutes à observer ces changements, nous reprenons le chemin de la plage, assez satisfaits de nos immersions de début de soirée.

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During these few days in Mirbat, we had the opportunity of carrying out some night dives which always follow the same protocol. Before sunset, we equip ourselves at the dive center, then, by car, we reach the beach closest to the “Chinese wreck ». This site is familiar to us, since during the day, it is regularly part of the dives by boat.

Arrived at the beach, we finish our equipment, briefing and instructions for night diving, checking equipment and lamps, enjoying the sunset. From the edge, you have to swim for about ten minutes, skirting a forest of kelps to reach the wreck. In these seaweeds, scorpionfish, octopuses, shrimps, crabs, well hidden during the day, make their appearance. On the sandy bottom, soles and small rays are looking for food.

On the wreck immersed in the dark, the atmosphere is very different from that of the day. The rusty hues turn green. The damselfish and hatchet fish, still moving under the sun, have disappeared from the water column. A few decorator crabs, nudibranchs and sea hares have taken possession of the place, the night is their domain. Moray eels set off on the hunt as parrotfish build their protective bubble

After 60 minutes observing these changes, we head back to the beach, quite satisfied with our early evening immersions.

OMAN : Poisson scorpion et mimétisme – Scorpion fish and mimetisme

•24 novembre 2022 • Laissez un commentaire

Livres/Books

  • Rod SALM and Robert BALDWIN, « Snorkelling and diving in Oman », Motivate publishing, 1991.
  • John RANDALL, « Coastal fishes of Oman », University of Hawaii Press, 1995

Films/Movies

  • Francis LEGUEN, « Carnets de plongée – L’oasis de Sinbad », Volume 2, MK2 Editions

Centre de plongée/Dive center

Arabian Beach Tourism


La famille des poissons scorpions compte plus de 230 espèces et est très présente dans les eaux omanaises. Partout, sur les rochers, dans le corail, dans les kelps, on voit (quand on les voit) des représentants de cette famille. Avec parfois aussi un proche cousin, le ptérois.

Fréquemment, en m’approchant des fonds pour prendre des photos d’animaux de petites tailles, comme les nudibranches, j’ai été surprise par un poisson scorpion dérangé par ma présence ou par un flash et qui se mettait en mouvement, sans quoi, mon œil ne l’aurait même pas remarqué.  

Sur certains sites, ils sont si nombreux que je les ai comptés par dizaine, sans pouvoir affirmer avoir recensé tous les individus des lieux.

Caractéristique remarquable, ces prédateurs sont capables de rester immobiles durant des heures et de se fondre dans leur environnement, approchant les motifs et coloris des rochers, coraux ou autre support sur lesquels ils attendent leur proie.

Pour les plongeurs débutants qui parfois veulent prendre appuis sur un rocher pour rétablir leur équilibre, ce poisson est redoutable. Si par erreur, la main passe trop prêt d’un poisson scorpion, il n’hésitera pas à se défendre, par une piqûre venimeuse, très douloureuse.

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The scorpion fish family has more than 230 species and is very common in Omani waters. Everywhere, on the rocks, in the coral, in the kelps, one sees (when one sees them) individuals of this family. With sometimes also a close cousin, the ptérois.

Frequently, approaching the bottom to take pictures of small animals, such as nudibranchs, I was surprised by a scorpion fish disturbed by my presence or by a flash and which started moving, otherwise, my eye would not even have noticed it.

On some sites, they are so numerous that I counted them by ten, without being able to say that I had identified all the individuals in the places.

Remarkably, these predators are able to remain motionless for hours and blend into their environment, approaching the patterns and colors of the rocks, corals or other support on which they await their prey.

For beginner divers who sometimes want to lean on a rock to restore their balance, this fish is dangerous. If by mistake, the hand passes too close to a scorpion fish, it will not hesitate to defend itself, with a venomous, very painful sting.

OMAN: Plongées à Mirbat – Dives in Mirbat

•22 novembre 2022 • Laissez un commentaire

Livres/Books

  • Rod SALM and Robert BALDWIN, « Snorkelling and diving in Oman », Motivate publishing, 1991.
  • John RANDALL, « Coastal fishes of Oman », University of Hawaii Press, 1995

Films/Movies

  • Francis LEGUEN, « Carnets de plongée – L’oasis de Sinbad », Volume 2, MK2 Editions

Centre de plongée/Dive center

Arabian Beach Tourism

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Dans le Dhofar, les sites de plongée renommés sont localisés dans les îles Al Hallaniyyat, mais après le Covid, les croisières peinent à redémarrer et c’est sur la côte de Mirbat que nous avons trouvé un centre de plongée en activité. Chaque matin, le bateau prend la direction de sites de plongée, souvent accessibles par le bord de mer. La plupart de ces sites de faible profondeur (moins de 20 mètres) permettent aux plongeurs débutants comme aux confirmés de découvrir la faune locale. En plus de quelques épaves comme le Marriot wreck ou le Chinese wreck, ces sites abritent quelques récif coraliens mais également des forêts de macro algues brunes (Caulerpa, Codium, Sargassum). Ces différents types d’habitats abritent une faune très diversifiée : des raies et requins, des poissons, des céphalopodes, des nudibranches, oursins et étoiles de mer. Sans compter le passage de bancs dans le bleu : carangues, fusiliers,…

Selon les saisons, les températures de l’eau sont très chaudes 30°C en hiver, ce qui détruit les kelps qui réapparaissent lorsque les upwellings abaissent ces températures. Le plancton est également très présent, ce qui réduit la visibilité, mais attire davantage de poissons.

Le Dhofar reste une région éloignée des circuits touristiques de masse, les sites de plongée sont de ce fait peu fréquentés. Ces sites ne sont pas à classer dans les destinations traditionnelles (corail, biodiversité) qui attirent de nombreux plongeurs, ils proposent une alternative aux paysages sous-marins variés, avec une très grande biomasse et quelques espèces endémiques, comme le poisson-crapaud bi-faces ou le poisson clown omanais.

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In Dhofar, the renowned dive sites are located in the Al Hallaniyyat islands, but after the Covid, cruises are struggling to restart and it is on the coast of Mirbat that we found a dive center in operation. Every morning, the boat takes the direction of dive sites, often accessible from the seaside. Most of these shallow sites (less than 20 meters) allow beginners and experienced divers to discover the local fauna. In addition to some wrecks like the Marriot wreck or the Chinese wreck, these sites are home to some coral reefs but also forests of brown macro algae (Caulerpa, Codium, Sargassum). These different types of habitats are home to a very diverse fauna: rays and sharks, fish, cephalopods, nudibranchs, sea urchins and starfish. Not to mention the passage of schools in the blue: trevallies, fusiliers,…

Depending on the season, the water temperatures are very hot 30°C in winter, which destroys the kelps which reappear when the upwellings lower these temperatures. Plankton is also very present, which reduces visibility, but attracts more fish.

Dhofar remains a region far away from mass tourist circuits, the dive sites are therefore uncrowded. These sites are not to be classified in the traditional destinations (coral, biodiversity) which attract many divers, they offer an alternative of varied underwater landscapes, with a very large biomass and some endemic species, such as the two faced toadfish or the Omani clownfish.

MEXICO – BAJA CALIFORNIA SUR: La Paz, 20 ans plus tard – La Paz, 20 years later 

•7 septembre 2022 • Laissez un commentaire

Dive center: Baja Underwater Expedition

Vingt ans se sont écoulés depuis notre premier séjour en Basse-Californie. A l’époque, nous découvrions la mer de Cortez et ces poissons (poissons créoles, poissons anges de Cortez, poissons- savons, poissons faucons géant), nos premières otaries, nos premiers fonds couverts de gorgones et quelques manta et bancs de mobulas. Il nous reste de bons souvenirs et quelques mauvaises photos argentiques de ce voyage estival. 

Depuis lors, nous avons séjourné à plusieurs reprises à La Paz et environs mais à d’autres saisons. Avec des différences notables, dans une mer saisonnière, en termes de température de l’eau, de visibilité, d’agrégation de poissons, de migration de cétacés. 

Durant ce séjour, nous replongeons sur les sites dans des conditions similaires. ‘El barro’ n’est plus au programme, déjà il y a 20 ans, les bancs de marteaux n’étaient que de vagues souvenirs, entre temps les derniers spécimens sont devenus rares. ‘La reina’ attire encore quelques mantas plus discrètes, quelques otaries et de très beaux bancs de poissons. Des tortues ont aussi adopté l’îlot comme aire de repos. L’accès à ‘Los islotes’ est interdit en août pour permettre aux jeunes otaries de grandir sereinement, mais dès la réouverture du site, le nombre de snorkeleurs et de plongeurs explose pour découvrir la nouvelle génération. La colonie semble en progression. Par contre, côté poisson, l’eau semble bien vide, moins de poissons créoles, pas de mobulas, pas de raies aigles. Par contre, plus expérimentés, nous sommes plus sensibles à la présence de nudibranches, de blennies, et autres petits poissons.  

Entre souvenirs altérés et changements dans nos exigences en plongée, la Basse-Californie du sud a encore beaucoup à nous offrir.  

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Twenty years have passed since our first stay in Baja California. At the time, we were discovering the Sea of Cortez and these fish (creole fish, Cortez angelfish, soapfish, giant falcon fish), our first sea lions, our first bottoms covered with gorgonians and a few mantas and schools of mobulas. We have good memories and some bad film photos of this summer trip.  
Since then, we have stayed several times in La Paz and surroundings but in other seasons. With notable differences, in a seasonal sea, in terms of water temperature, visibility, fish aggregation, cetacean migration.  
During this stay, we dive again on the sites in similar conditions. ‘El barro’ is no longer on the program, already 20 years ago, the benches of hammerheads were only vague memories, in the meantime the last specimens have become rare. ‘La reina’ still attracts a few more discreet mantas, a few sea lions and very beautiful schools of fish. Turtles have also adopted the islet as a resting place. Access to ‘Los islotes’ is prohibited in August to allow young sea lions to grow up peacefully, but as soon as the site reopens, the number of snorkelers and divers explodes to discover the new generation. The colony seems to be progressing. On the other hand, on the fish side, the water seems very empty, less creole fish, no mobulas, no eagle rays. On the other hand, more experienced, we are more sensitive to the presence of nudibranchs, blennies, and other small fish.  
Between altered memories and changes in our diving requirements, Baja California Sur still has a lot to offer.   

MEXICO: Exit Isla Natividaded, let’s go Magdalena

•6 septembre 2022 • Laissez un commentaire

Dive organisator: Baja underwater expedition

Des années que je rêve de plonger dans les forêts de khelps. Un projet qui jusque là n’a jamais abouti faute de réunir un minimum de conditions au bon moment. Cette année, l’occasion se présente de nous joindre à une mini expédition sur l’île de la Nativité, en Basse-Californie du sud, dans la réserve de biosphère de Vizcaino.

Cette île compte un peu plus de 650 habitants, pour la plupart des pêcheurs de homard et d’ormeau, également inscrit dans un projet coopératif d’éco-tourisme. Cette île de 7 km de long, en bordure du Pacifique abrite des oiseaux, des dauphins, des requins, des baleines, des tortues, des éléphants de mer, des phoques, des otaries et des forêts de khelps. L’île compte une grande variété de plantes et d’animaux endémiques. La partie nord protégée est une zone de nidification pour les cormorans, les pélicans et les puffins à col noir (on estime que 85% de la population mondiale de cette espèce nidifie sur l’île).

« Isla Natividade Canceled ». L’information vient de nous parvenir, le voyage est annulé, à moins de deux semaines du départ, il faut trouver une option alternative. Or, selon moi, ce n’est pas la meilleure saison pour les plongées en Basse-Californie du sud et j’avais très envie de découvrir les forêts de khelps géants. Après les recherches et investigations de notre ami Giacomo, une possibilité se dessine de plonger dans des petits khelps, sur la côte pacifique, à proximité de Magdalena bay. Mais la logistique est lourde car il n’y a pas de centre de plongée dans cette zone. Pour deux jours de plongée, nous devons emmener tout le matériel de La Paz, y compris les bouteilles.

Giacomo a contacté un pêcheur local, habitué à la recherche des marlins, mais pas aux groupes de plongeurs. Pour la première plongée, il nous conduit le long de la côte nord de l’île Magdalena. Au sondeur, le fond semble constitué de canyons compris entre 10 et 11 mètres, l’endroit est connu des pêcheurs pour la présence de poissons. Une bouée nous permet d’évaluer l’intensité du courant. Comme aucune information ne nous permet d’anticiper ce que sera cette plongée, quelques consignes spécifiques sont ajoutées au briefing.

A la mise à l’eau, la température de l’eau nous surprend, de 30°C en mer de Cortez, ici, elle descend à 20°C, même préparé, c’est un choc.

Nous arrivons sur le fond et seconde découverte, il n’y a pas de canyons, mais un fond de sable, avec des patchs de khelps, d’une hauteur d’un bon mètre, d’où notre interprétation erronée des données du sondeur. Avec la houle qui met en mouvement les khelps, le mal de mer peut vite se faire ressentir. Nous le surpassons, par l’envie de découvrir ce nouvel environnement.

Quelques poissons nagent au-dessus des feuilles, une petite raie pastenague se dissimule dans le sable, quelques coquillages s’accrochent aux feuilles. Et arrivent deux poissons orange, faciles à identifier, des Garibaldi, de quoi nous satisfaire. Le temps passe rapidement et le froid commence à se faire sentir. Nous amorçons la remontée ravis de cette première découverte des khelps.

Pour la seconde plongée, nous choisissons une mini baie bordée de plage et de rochers où réside une colonie d’otaries. La profondeur varie entre 14 et 7 mètres et nous ne savons pas plus que pour la première plongée à quoi nous attendre. Sur le fond, nous retrouvons les mêmes khelps (Eisenia Arborea), une tige d’un bon mètre, surmontée de longues feuilles de couleur brun-jaune qui se déploient comme les pétales d’une fleur. Ici, les racines-crampons sont fixées sur des rochers. Même si ces khelps restent de petites tailles, par leur densité, ils donnent l’impression de former une mini forêt.

Dans cette colonie, les otaries ne côtoient pas les plongeurs, comme à La Paz, et elles ne restent pas indifférentes à notre présence. Par groupe d’une dizaine, elles se dirigent droit vers nous, avec des cris et quelques mouvements de dissuasion. Pas question de jouer avec elles, comme à Los Islotes mais la rencontre reste intéressante.

Fort de notre première expérience, nous explorons davantage les espaces entre les khelps, où se cachent des coquillages, dont les ormeaux, de petits poissons, comme des blennies ou encore des nudibranches. Parfois un mouvement des feuilles laisse entrevoir une raie pastenague ou une raie guitare. Nos recherches finissent par nous permettre de découvrir le petit dormeur buffle mexicain (Heterodontus mexicanus). En plus d’une multitude de poissons, d’autres Garibaldi, des raies guitares, des langoustes se sont installés entres les racines des khelps.

Encore une fois, le froid se fait sentir après une heure de plongée, mais le plaisir et la joie d’explorer un nouveau biotope et de rencontrer de nouvelles espèces nous font oublier ce petit désagrément. Dès la sortie de l’eau, une seule envie, trouver une solution logistique pour pouvoir réaliser un plus grand nombre de plongées et approfondir notre exploration des khelps et pourquoi pas de la baie de Magdalena, elle-même

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Years that I dream of diving in the forests of khelps. A project that until now has never succeeded due to a lack of conditions at the right time. This year, the opportunity presents itself to join us in a mini expedition to the Isla Natividaded, in Baja California Sur, in the Vizcaino Biosphere Reserve.

This island has just over 650 inhabitants, mostly lobster and abalone fishermen, also part of a cooperative eco-tourism project. This 7 km long island, bordering the Pacific, is home to birds, dolphins, sharks, whales, turtles, elephant seals, seals, sea lions and khelp forests. The island has a wide variety of endemic plants and animals. The protected northern part is a nesting area for cormorants, pelicans and black-necked shearwaters (it is estimated that 85% of the world’s population of this species nests on the island).

« Isla Natividade Canceled ». The information has just reached us, the trip is canceled, less than two weeks before departure, we must find an alternative option. However, in my opinion, this is not the best season for diving in Baja California Sur and I really wanted to discover the forests of giant khelps. After the research and investigations of our friend Giacomo, a possibility emerges to dive in small khelps, on the Pacific coast, near Magdalena bay. But the logistics are heavy as there is no dive center in this area. For two days of diving we must bring all the equipment from La Paz, including the bottles.

Giacomo contacted a local fisherman, accustomed to looking for marlins, but not to groups of divers. For the first dive, he takes us along the north coast of Magdalena Island. At the sonar, the bottom seems to consist of canyons between 10 and 11 meters, the place is known to fishermen for the presence of fish. A buoy allows us to evaluate the intensity of the current. As no information allows us to anticipate what this dive will be, some specific instructions are added to the briefing.

At the launch, the temperature of the water surprises us, from 30 ° C in the Sea of Cortez, here, it drops to 20 ° C, even prepared, it is a shock.

We arrive on the bottom and second discovery, there are no canyons, but a sandy bottom, with patches of khelps, a height of a good meter, hence our misinterpretation of the sounder data. With the swell that sets the khelps in motion, seasickness can quickly be felt. We surpass it, by the desire to discover this new environment.

A few fish swim above the leaves, a small stingray hides in the sand, a few shells cling to the leaves. And arrive two orange fish, easy to identify, Garibaldi, enough to satisfy us. Time passes quickly and the cold begins to be felt. Happy with this first discovery of khelps, we make surface.

For the second dive, we choose a mini bay lined with beach and rocks where a colony of sea lions resides. The depth varies between 14 and 7 meters and we do not know more than for the first dive what to expect. On the background, we find the same khelps (Eisenia Arborea), a stem of a good meter, surmounted by long leaves of brown-yellow color that unfold like the petals of a flower. Here, the roots are fixed on rocks. Even if these khelps remain small in size, by their density, they give the impression of forming a small forest.

In this colony, sea lions do not rub shoulders with divers, as in La Paz, and they do not remain indifferent to our presence. In groups of a dozen, they head straight towards us, with screams and some deterrent movements. No question of playing with them, as in Los Islotes but the meeting remains interesting.

With our first experience, we explore more the spaces between the khelps, where shells, including abalone, small fish, such as blennies or nudibranchs, are hidden. Sometimes a movement of the leaves gives a glimpse of a stingray or a guitar ray. Our research eventually allowed us to discover the small Mexican hornshark (Heterodontus mexicanus). In addition to a multitude of fish, other Garibaldi, guitar rays, lobsters have settled between the roots of the khelps.

Once again, the cold is felt after an hour of diving, but the pleasure and joy of exploring a new biotope and meeting new species make us forget this little inconvenience. As soon as you get out of the water, only one desire, find a logistical solution to be able to carry out a greater number of dives and deepen our exploration of the khelps and why not of the bay of Magdalena, itself

NETHERLANDS : Dégradation des sites de plongée – Degradation of dive sites

•6 septembre 2022 • Laissez un commentaire

Souvent j’ai pointé la pollution qui détruit les sites de plongée et de manière plus générale le milieu marin.

Je viens de lire un article qui parle de braconnage d’huitres en Zélande. Plus de 2000 kilos d’huitres auraient été collectés à Kats, en toute illégalité. Le ramassage de coquillages est autorisé jusqu’à 10 kg par personne, ce qui est déjà beaucoup, compte tenu du nombre de collecteurs et de la petite taille des zones accessibles à marée basse.

Selon l’observatoire Agriscope, en Normandie, 1000 hectares de fermes aquacoles produisent 25000 tonnes d’huitres par an, soit une productivité de 25 tonnes par hectare.

Les sites de plongée n’ont pas de grande superficie, pour Kats la bande côtière ne dépasse pas l’hectare à marée basse, et la productivité y est sans doute plus faible que dans une ferme aquacole, alors prélever un dixième des huitres du site peut avoir de réelles conséquences sur la biodiversité locale.

En 2011, une étude menée par Nature Conservancy, publiée dans Bioscience, faisait état de la disparition de 85% des récifs huitriers en Europe et aux Etats-Unis, à cause de la sur-cueillette.

En Zélande, les huitres sont à la base du développement de ce qu’on pourrait appeler un récif, en fait un banc d’huitres qui, comme les récifs coraliens, permet de fixer la flore et une petite faune sur les fonds sableux. Dans le sable, les huitres représentent un socle dur pour les organismes qui ont besoin d’un ancrage solide, comme les éponges, les bryozoaires, les ascidies qui à leur tour vont abriter des caprelles, des crevettes, des crabes juvéniles, des nudibranches,… Ces petits animaux au pied de la chaîne alimentaire, attireront des hippocampes, des syngnathes, des seiches et autres poissons.

En collectant 2 tonnes d’huitres sur ce site, c’est tout le site de Kats, déjà soumis aux aléas climatiques, à la pollution et aux dégradations involontaires des touristes (plongeurs, baigneurs) qui est mis en péril.

Often I have pointed to the pollution that destroys dive sites and more generally the marine environment.

I just read an article about oyster poaching in Zeeland. More than 2,000 kilos of oysters were reportedly collected in Kats, illegally. Shellfish collection is allowed up to 10 kg per person, which is already a lot, given the number of collectors and the small size of the areas accessible at low tide.

According to the Agriscope observatory, in Normandy, 1,000 hectares of aquaculture farms produce 25,000 tons of oysters per year, a productivity of 25 tons per hectare.

The dive sites do not have a large area, for Kats the coastal strip does not exceed one hectare at low tide, and productivity is probably lower than in an aquaculture farm, so taking a tenth of the oysters from the site can have real consequences on local biodiversity.

In 2011, a study conducted by the Nature Conservancy, published in Bioscience, reported the disappearance of 85% of the reefs in Europe and the United States, due to over-harvesting.

In Zeeland, oysters are the basis for the development of what could be called a reef, in fact a school of oysters which, like coral reefs, makes it possible to fix flora and a small fauna on the sandy bottoms. In the sand, oysters represent a hard base for organisms that need a solid anchor, such as sponges, bryozoans, ascidians which in turn will shelter caprella, shrimp, juvenile crabs, nudibranchs,… These small animals at the first level of the food chain, will attract seahorses, pipehorses, cuttlefish and other fish.

By collecting 2 tons of oysters on this site, it is the entire site of Kats, already subject to climatic hazards, pollution and involuntary degradation of tourists (divers, swimmers) that is endangered.